L’évolution du calendrier du concours d’entrée d’administrateur territorial, comme la mise en place récente d’une scolarité de formation initiale à l’INET après réussite du concours d’ingénieur en chef, donnent à l’INET l’opportunité de repenser dans une approche transversale, la scolarité des élèves. L’ambition pour les scolarités 2019 est d’intégrer la dimension européenne dans les trois filières (administrateurs, ingénieurs en chef et conservateurs), et de donner plus de visibilité et de structuration au « Parcours Europe ».
Au sein de ce parcours, l’INET, profitant de sa présence stratégique à Strasbourg où se réunissent les parlementaires européens une fois par mois et les élus locaux du congrès du Conseil de l’Europe deux fois par an, initie un cycle de conférences mensuel sur les thématiques qui impactent les collectivités territoriales. Ces échanges auront lieu au sein des locaux de l’INET et seront retransmis en direct sous forme de webinaire. La première table ronde s’est tenue ce mercredi 13 février.
Pour cette première rencontre, animée par deux élèves administratrices territoriales, Mathilde BAREGES et Manon DAUBAS, les services publics étaient au cœur du débat. S’appuyant sur un rapport remis en début d’année par le groupe de la Gauche unitaire européenne – Gauche verte nordique (GUE/NGL), Les effets de la libéralisation des services publics en Slovaquie, Allemagne, Espagne et France,les échanges ont porté sur le bilan de ce processus engagé depuis plusieurs années en Europe dans les domaines de l’énergie (électricité, gaz), des transports (ferroviaire, aérien) et des communications (postal et télécommunications).
Etaient présents la Députée européenne commanditaire de l’étude, Marie-Pierre Vieu et ses rédacteurs, Pierre Bauby et José Manuel Ruano, professeurs de sciences politiques, spécialistes des questions de services publics, ce dernier ayant contribué à l’analyse du cas espagnol après la chute de la dictature franquiste.
Les débats ont permis d’évoquer le rôle que jouent et seront amenées à jouer les collectivités territoriales dans un système où l’ouverture à la concurrence génère des niches de compétitivité territorialement circonscrites et dans un contexte où l’échelon de proximité est le premier exposé aux effets de la désertification des services au public.
Ce sujet doit inviter à s’interroger sur les missions que nous souhaitons voir portées par l’Union européenne dans une application subtile du principe de subsidiarité, entre besoin d’unité et respect de la diversité des situations nationales. Ayant des impacts tout à fait concrets et mesurables, la libéralisation des services publics peut revendiquer une place de choix dans le débat politique préalable aux élections européennes du mois de mai 2019.
Rendez-vous le mercredi 13 mars prochain à l’INET pour la seconde table ronde européenne !